(Agence Ecofin) - L’Éthiopie est l’une des grandes priorités du groupe Heineken. «C’est un pays, où en tant que brasseur, on se doit d’être présent.» a déclaré à Reuters Siep Hiemstra, directeur d’Heineken pour la région Afrique et Moyen-Orient.
Le dirigeant a estimé que la hausse des revenus que connaît actuellement le second pays le plus peuplé d’Afrique, dont la croissance annuelle tourne autour de 9%, boostera la consommation de bière. En effet, l’Ethiopien moyen manifeste un goût prononcé pour l’alcool avec une consommation annuelle moyenne de 5 litres, ce qui représente 50% de plus que la moyenne africaine.
Aussi, Heineken s’est-il lancé dans des grands investissements sur la terre des négus ces dernières années. Outre ses brasseries de Bedele et d’Harar, acquises pour 163 millions de $ auprès du gouvernement en 2011, le groupe a injecté 130 millions de $ dans la construction d’une nouvelle unité de production en 2014. Disposant d’une capacité de production estimée à 1,5 million d’hectolitres, cette infrastructure est la plus grande de son genre en Éthiopie.
En dépit de ces efforts, Heineken qui est le leader européen de la bière n’est jusque-là que le numéro 2 de la brasserie dans le pays. En effet, il est encore supplanté par BGI, une filiale du groupe Castel et est talonné par son éternel rival Diageo (propriétaire de nombreuses marques dont la célèbre Guinness) qui possède la Meta Abo Brewing une brasserie qu’il a acquise pour 225 millions de $ en 2012.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.