(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la crise se poursuit chez l’entreprise sucrière Tongaat Hulett. La compagnie qui avait négocié en février dernier, un accord de cession de ses activités dans l’amidon pour 5,35 milliards de rands (290,7 millions $) doit faire face à un nouveau casse-tête.
En effet, Barloworld l’acheteur a indiqué récemment avoir activé la clause « événement défavorable significatif » (MAC-material adverse changes) de l’accord en raison des conséquences économiques liées au coronavirus.
Cette clause est relative à un événement imprévu, quelle que soit sa nature, cause ou origine qui affecterait immédiatement ou à terme et de façon défavorable et significative la situation financière de l’activité.
Dans le cas d’espèce, Barloworld souligne que la pandémie devrait conduire à une baisse de 82,5 % du bénéfice d’exploitation avant intérêts, impôts et amortissement (EBITDA) de l’activité dans l’amidon pour le compte de l’année financière s’achevant le 31 mars 2021.
Ce paramètre pourrait potentiellement conduire Barloworld à revoir dans une moindre mesure les conditions du contrat ou dans le cas extrême d’en sortir alors que de son côté Tongaat martèle que l’accord ne devrait pas tomber sous la clause MAC. Afin de régler leurs différends, les deux entreprises ont fait appel à une tierce partie indépendante pour statuer sur le sujet.
Cette situation intervient dans un contexte où Tongaat Hulett est engagé dans une phase de règlement de ses dettes à coups de désinvestissements dans certaines de ses opérations. En novembre dernier, il avait lancé le processus de cession de son unité de conditionnement et distribution de sucres en Namibie.
Le groupe dont l’encours d’endettement est évalué à près de 13 milliards de rands (713 millions $), a pour objectif de rembourser 8,1 milliards de rands d’ici mars prochain.
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