(Agence Ecofin) - Le groupe français Bolloré a promis, le 5 juin, de « faire pression sur la Société Camerounaise de Palmeraies (Socapalm) » dont il est l’un des actionnaires pour un meilleur respect de l’environnement dans le cadre d’un accord avec l’ONG Sherpa, qui avait dénoncé les dommages sociaux et environnementaux causés par les opérations de la société agro-industrielle au Cameroun.
L’accord , en vertu duquel Bolloré a également décidé de retirer sa plainte en diffamation, qu'il avait initiée à l'encontre de Sherpa et de ses dirigeants, a été trouvé sous l’égide du Point de Contact national français (PCN/France) pour la mise en œuvre des principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales. Le point de Contact national (PCN) est une structure tripartite rassemblant les syndicats, les entreprises et l’administration qui est mise en place dans chacun des pays adhérant aux principes directeurs de l’OCDE, à l'intention des entreprises multinationales. Il est, entre autres, chargé d’examiner les saisines pour non-respect de ces principes.
L'association Sherpa, aux côtés de trois ONG, avait saisi le PCN en décembre 2010 concernant les activités de la société camerounaise Socapalm supposée appartenir au groupe Bolloré et accusée d’avoir des comportements néfastes à l'environnement. Bolloré, n'étant qu'actionnaire minoritaire à hauteur de 9,35% du capital et récusant que la Socapalm portait atteinte à l'environnement au Cameroun, a déposé une plainte en diffamation.
Cependant, le groupe, à la recherche de solutions pacifiques, a depuis accepté avec Sherpa un processus de médiation sous les auspices du PCN. Un dialogue constructif s'est ainsi établi entre les parties. Dans le cadre de cette procédure, Bolloré, bien que n'étant pas gestionnaire de la Socapalm, «a accepté de faire pression sur cette société pour entraîner ses opérateurs locaux dans un plan de progrès».
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