(Agence Ecofin) - Les firmes de négoce agricole ont désormais plus intérêt à se consolider au niveau régional plutôt qu’à opter pour de grandes fusions mondiales. C’est ce qu’estime Ian McIntosh, le directeur général de Louis Dreyfus Company (LDC).
S’il est vrai que jusqu’ici les grandes fusions ont été la principale stratégie pour faire des économies d’échelle dans un contexte de baisse des marges sur le marché des produits agricoles, le responsable souligne qu'elles ne sont plus pertinentes dans le contexte actuel.
« Les compagnies du puzzle ABCD [Archer Daniels Midland, Bunge, Cargill et Dreyfus, NDLR], Glencore et Cofco International possèdent des activités de plus en plus différentes. Je pense que cela signifie que la consolidation à l’échelle d’une compagnie est plus difficile à réaliser parce que les points de convergence sont moins évidents », explique M. McIntosh.
Pour LDC, les nouvelles consolidations, si elles doivent avoir lieu, devraient prendre la forme d’acquisitions ou de joint-ventures au niveau local ou régional avec pour objectif d’accélérer leur progression le long de la chaîne de valeur alimentaire, note le dirigeant.
Fondée en 1851, LDC a réalisé des ventes nettes de 36,5 milliards $ et un bénéfice net de 355 millions $ en 2018. La compagnie possède notamment des activités dans le négoce des céréales, du soja, du sucre, des engrais et du coton.
Espoir Olodo
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