(Agence Ecofin) - La compagnie allemande Bayer pourrait franchir prochainement une nouvelle étape dans le processus de finalisation de son rapprochement avec le numéro un mondial des semences, Monsanto. En effet, indique Reuters, le chimiste devrait recevoir l’approbation de la Commission européenne (CE), le 5 avril prochain, date prévue par l’institution pour se prononcer sur le projet.
L’opération d’un coût évalué à 62,5 milliards $ devrait permettre de donner naissance à un géant contrôlant plus d’un quart du marché mondial des semences et des pesticides avec un chiffre d’affaires global estimé à 26 milliards $. Afin de se conformer aux règles de l’UE en matière de concentration, le groupe allemand a notamment accepté de céder certains de ses actifs dans les semences et les herbicides à son compatriote BASF, leader mondial de la chimie pour 5,9 milliards d’euros.
Du côté des opposants à ce rapprochement, on redoute que ce mariage ne réduise le nombre de fournisseurs sur le marché et n’amoindrisse la compétition. « L’approbation de cette décision devrait créer l’une des plus grosses compagnies du monde dans l’agrobusiness, qui pourrait potentiellement avaler les concurrents et établir un monopole lucratif sans précédent sur les données agricoles numériques.», estime Adrian Bebb, de la division européenne du groupe environnementaliste « Les Amis de la Terre ».
« L’opinion globale est contre cette fusion, et les exploitants et les consommateurs auront tous, les droits d’être outragés si la Commission donne son feu vert.», ajoute-t-il.
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