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Guinée : la deuxième série de manifestations anti-Condé se solde par des heurts et des arrestations

  • Date de création: 30 septembre 2020 15:34

(Agence Ecofin) - Le FNDC a mis à exécution, mardi, son appel à la contestation populaire contre un troisième mandat du président sortant, Alpha Condé. Malgré quelques heurts et des arrestations, la mobilisation populaire n’a cependant pas atteint le niveau des manifestations d’octobre 2019.

La deuxième série de manifestations contre un troisième mandat du président sortant, Alpha Condé, organisées par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une plateforme regroupant des partis d'opposition et des organisations de la société civile de Guinée, s’est soldée par des heurts sporadiques avec les forces de l’ordre et quelques arrestations, mardi 29 septembre.

La reprise des manifestations anti-Condé avait été annoncée par le FNDC depuis l’annonce de la candidature du président sortant pour briguer un troisième mandat à la tête du pays.

« En dépit de l’interdiction illégale de la manifestation pacifique du FNDC et de la militarisation de la ville de Conakry par le gouvernement guinéen, des citoyens indignés et contre le troisième mandat ont tout de même résisté tout au long de l’itinéraire de la marche indiquée sur l’autoroute et dans plusieurs zones à Conakry », fait savoir un communiqué de la plateforme.

« De même, dans les localités de Coyah, Maneah, Boké, Kolaboui, Boffa, Dubreka, Gomboya et Tanené, des citoyens ont exprimé leur opposition au troisième mandat dans la résistance, tout en exprimant leur opposition farouche à ce projet d’une présidence à vie de Monsieur Alpha Condé […] », précise le FNDC.

Aucun décès n’a été enregistré. Toutefois, plusieurs arrestations ont été signalées, dont le responsable de la mobilisation du FNDC, Oumar Sylla dit Foniké Mengué.

Selon son avocat, Me Salifou Béavogui, ce leader de la société civile a été mis sous mandat de dépôt et sera jugé pour « attroupement interdit sur la voie publique et trouble à l’ordre public » devant un tribunal de Conakry.

Pour le ministre guinéen de la Sécurité et de la Protection civile, Damantang Albert Camara, l’appel à la contestation lancé par le FNDC n’a pas été suivi sur l’ensemble du pays. Qualifiant les heurts de petites escarmouches, il a également fait savoir que de petites barricades dressées par endroits avaient vite été démantelées par les forces de l’ordre.

Alors que la campagne électorale bat son plein en Guinée avec une opposition divisée, la reprise de la mobilisation lancée par le FNDC contre un troisième mandat d’Alpha Condé peine clairement à atteindre le niveau d’octobre 2019.

Le 9 septembre, la Cour constitutionnelle de Guinée a validé 12 candidatures à l’élection présidentielle du 18 octobre, dont celle du président sortant qui brigue un troisième mandat à l’âge de 82 ans.

Borgia Kobri

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