(Agence Ecofin) - Les filiales au Nigeria des deux leaders mondiaux de la brasserie Ab Inbev et Heineken, ont connu un très mauvais premier semestre 2020. Les pertes sont plus marquées pour la filiale de Heineken.
Le premier semestre 2020 a été très difficile pour les filiales au Nigeria des brasseurs Ab Inbev et Heineken, respectivement premier et deuxième brasseurs au monde. Les données financières publiées par Nigeria Breweries (Heineken) et International Breweries (Ab Inbev) font ressortir un chiffre d'affaires combiné de 94 milliards de nairas (243,1 millions $).
C'est une baisse de 22% comparée à la performance de la même période en 2019 (120,4 milliards de nairas). Il faut noter que la monnaie nigériane, le naira, s'est dépréciée d'au moins 20% depuis le début de l'année 2020 ; ce qui pour ces groupes brassicoles internationaux représente une perte supplémentaire.
Sur une base désagrégée, Nigeria Breweries a signalé une baisse de 21% de son chiffre d'affaires à 68,6 milliards de nairas et International Breweries a enregistré une baisse de 24% de ses revenus à 25,2 milliards de nairas.
Sans aucune surprise, cette baisse des ventes a mis la pression sur les marges nettes. Nigeria Breweries s'en sort avec un maigre bénéfice de 70 millions de nairas. International Breweries a connu quant à lui une perte de 3,7 milliards de nairas.
La perte est plus importante chez la filiale de Heineken quand on compare son bénéfice net du premier semestre 2020 au gain net de 8 milliards de nairas au premier semestre 2019 et à celui de 12,4 milliards de nairas à la même période en 2018. Pour International Breweries, la perte actuelle est moins considérable que celle de 2019 (9,3 milliards de nairas).
Le troisième acteur brassicole au Nigeria est Guinness, filiale du groupe international Diageo. Ses résultats à fin juin coïncident avec ses performances annuelles.
Les analystes nigérians ne s’attendent pas à de grosses surprises. Le confinement imposé par les autorités a réduit les opportunités de consommation de boissons alcoolisées. Mais à l’analyse, les défis des brasseurs nigérians ont débuté bien avant la covid-19, si on analyse les performances des trois dernières années.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.