(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’assureur vie Liberty Holdings a la première publié ses résultats qui font état d’une perte nette au cours du premier semestre 2020. Malgré le léger recul des primes perçues, cette contreperformance est surtout le fait d’une provision volontairement constituée par l’entreprise.
Le secteur sud-africain des assurances commence à délivrer les premiers effets de la covid-19 sur les performances financières de ses entreprises.
Liberty Holdings Limited, le spécialiste des produits d'assurance vie et d'investissement qui bien que basé en Afrique du Sud est présent sur 25 autres pays africains, a publié ses résultats du premier semestre 2020 qui font ressortir une perte consolidée de 3,1 milliards de rands (177,7 millions $).
Derrière cette contreperformance apparente se cache une certaine résilience de l'entreprise. Liberty offre deux types de produits à ses clients. Il y a d'une part la protection contre les risques à travers des produits d'assurance vie. D'autre part, elle assure la gestion des investissements pour le compte de ses clients, en leur garantissant de solides rendements sur leurs épargnes ou placements.
Dans les deux cas, la covid-19 ayant touché durement l'environnement économique de son premier marché qu'est l'Afrique du Sud, l'entreprise a consenti à accepter des moratoires sur le paiement des primes d'assurance ou des contributions à l'investissement. Ses responsables estiment que la non-perception de certaines primes sur le court terme est nécessaire pour préserver la viabilité du business.
Il n'est pas certain que ces primes soient payées à l'avenir, car l'Afrique du Sud a vécu l'un des confinements les plus durs du continent noir, avec des activités complètement à l'arrêt ; ce qui a laissé des millions de personnes et d'entreprises sans salaire ou revenus. Dans ces conditions, les primes d'assurance collectées ont légèrement reculé en comparaison à leur niveau du premier semestre 2019.
Toutefois, on a noté comme une bonne performance dans le recrutement de nouveaux clients, notamment dans le segment des entreprises, et aussi chez les particuliers. Cela peut s'expliquer par le fait que la covid-19 ait rappelé aux gens la fragilité de leur environnement et la nécessité de se protéger contre des risques futurs, surtout les plus inattendus.
Le résultat net négatif reflète davantage la décision prise par l'assureur vie de constituer une réserve de fonds pour faire face aux éventuelles pertes liées à la pandémie (3 milliards de rands).
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.