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Mali : un mort et une vingtaine de blessés lors de manifestations anti-IBK à Bamako

  • Date de création: 11 juillet 2020 15:31

(Agence Ecofin) - Au Mali, de nouvelles manifestations contre Ibrahim Boubacar Keïta ce vendredi 10 juillet 2020 ont entraîné des violences faisant un mort et 20 blessés. Le Mouvement du 5 juin conteste les résultats des élections législatives de mars-avril et plus largement la gestion du pays par le président IBK.

Vendredi 10 juillet dernier, des manifestants sont descendus dans les rues de Bamako au Mali, pour demander une nouvelle fois la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Les manifestations qui ont donné lieu à des scènes violentes d’affrontements avec les forces de l’ordre et d’attaques d’édifices publics (dont le Parlement), ont fait un mort et 20 blessés selon le bilan officiel.

Il s’agit de la troisième grande manifestation organisée en moins de deux mois par la coalition du Mouvement du 5 juin, un groupe formé de chefs religieux, d’hommes politiques et de la société civile, qui conteste le président Keïta, à la tête du pays depuis 2013. D’après les informations relayées par plusieurs médias, le rassemblement de ce vendredi a donné lieu à des incendies sporadiques dans la capitale et les deux chaînes de la télévision publique malienne ORTM ont dû interrompre leurs programmes.

Menée par le très influent imam Mahmoud Dicko, la contestation anti-IBK a pris de l’ampleur ces derniers mois en raison des élections législatives de mars-avril, dont les résultats sont considérés par la population comme truqués. Si le chef d’Etat a laissé entendre qu’une Cour pourrait être nouvellement formée pour réexaminer les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle, il reste fortement contesté pour sa gestion de la crise sécuritaire dans laquelle est enlisé le Mali depuis 2012.

Pour rappel, le Mouvement du 5 juin réclame entre autres la dissolution du Parlement, la formation d'un gouvernement de transition dont il désignerait le Premier ministre, ainsi que le remplacement des neuf membres de la Cour constitutionnelle, accusés de collusion avec le pouvoir. De nombreux observateurs craignent que cette crise ne crée une nouvelle brèche sécuritaire dans laquelle pourraient s’engouffrer les groupes djihadistes qui multiplient depuis près d’une décennie les attaques visant à déstabiliser le pays ouest-africain.   

Moutiou Adjibi Nourou

sedera
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