(Agence Ecofin) - Le manque à gagner enregistré par le secteur pétrolier ghanéen à cause de la Covid-19 est estimé à 1,04 milliard de dollars. Le PIB devrait diminuer de 2,6 à 6,8 %. L’exploration est la branche la plus touchée, avec la suspension de nombreuses campagnes comme sur le champ Pecan.
Lors d’une conférence virtuelle organisée par le Centre africain pour la politique énergétique (ACEP), le directeur général du régulateur ghanéen du secteur pétrolier, Egbert Faibille Jr, a révélé que le coronavirus a déjà entraîné un manque à gagner de 1,04 milliard $ pour le pays.
Le choc subi est notamment lié à la faiblesse des prix du baril, à une demande morose, ainsi qu’au ralentissement de l’activité en amont.
Selon ses explications, l’analyse préliminaire de l’impact sur l’économie montre, par ailleurs une baisse prévue du taux de croissance du PIB de 2,6 à 6,8 % d’ici la fin de l’année. Bien que la production de pétrole soit en cours, la production et les prévisions de revenus pour l’année ont été sensiblement affectées, en grande partie en raison du report de la campagne de développement du champ Pecan.
Si la réduction de l’activité exploratoire a, comme ailleurs dans le monde, entraîné la perte de nombreux emplois, le régulateur a suggéré aux entreprises d’investir massivement pour permettre au personnel de travailler à distance, afin de maintenir l’industrie en activité.
Dans un autre registre, Faibille a indiqué que le dernier cycle de licences avait attiré un nombre considérable d’investisseurs qui ont visité la salle de données. Ces derniers attendent les périodes de négociation pour acquérir des blocs. Mais la procédure est en suspens à cause de la pandémie.
« La pandémie risque de retarder le deuxième cycle d’octroi de licences du pays, car le gouvernement donne la priorité à la gestion de l’impact national du virus et attend que les conditions d’investissement s’améliorent », a-t-il expliqué.