(Agence Ecofin) - Le géant britannique du pétrole et du gaz BP a accepté de vendre ses actifs pétrochimiques mondiaux à l’entreprise chimique Ineos contre une enveloppe de 5 milliards de dollars. Une opération qui s’inscrit dans son programme global de désinvestissement en vue d’une transition énergétique efficace.
Lundi, le britannique BP a convenu de vendre 100 % de ses parts dans l’industrie pétrochimique mondiale à son compatriote chimiste Ineos. Le montant de la transaction a été fixé à 5 milliards de dollars, sous réserve des ajustements habituels.
Cette vente entre dans le cadre de son programme de désinvestissement de 15 milliards de dollars, pour faire des économies, s’adapter aux nouvelles réalités du marché et opérer une transition énergétique efficace.
Selon les termes de l’accord, Ineos versera initialement à BP 400 millions de dollars puis 3,6 milliards de dollars supplémentaires à l’issue de la transaction. Le milliard restant sera reporté et d’abord payé en trois versements distincts de 100 millions de dollars en mars, avril et mai 2021. Les 700 millions de dollars restants étant payables d’ici la fin juin 2021. Sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires, l’accord de transaction devrait être bouclé d’ici la fin de cette année.
Il s’agit d’une grosse opération qui permettra à BP d’atteindre son objectif de désinvestissement un an plus tôt que prévu. A Ineos et à son propriétaire, il permettra de se diversifier dans l’industrie très concurrentielle de la pétrochimie.
« Il s’agit d’une nouvelle étape importante dans le cadre de nos efforts constants pour réinventer BP. Ces entreprises (pétrochimiques dans lesquelles BP détient des parts, Ndlr) sont leaders dans leur secteur, avec des technologies, des usines et des compétences de classe mondiale. Ces dernières années, elles ont amélioré leurs performances et ont maintenant un potentiel de croissance et d’expansion dans l’économie circulaire », a commenté Bernard Looney, le directeur général de BP.
L’activité pétrochimique de BP est axée sur deux secteurs principaux : les composés aromatiques et les acétyles, qui disposent chacun d’une technologie de pointe et d’usines de fabrication avantageuses, notamment avec une forte présence sur les marchés de croissance en Asie. Au total, BP possède des intérêts dans 14 usines de fabrication en Asie, en Europe et aux États-Unis et a produit 9,7 millions de tonnes de produits pétrochimiques en 2019.