(Agence Ecofin) - En fin de semaine dernière, la société publique libyenne du pétrole (NOC) a révélé que les difficultés liées à la production et à l’exportation de pétrole depuis le 24 janvier dernier ont déjà entraîné des pertes de plus de 5 milliards de dollars. Ces pertes, estime la société, sont impossibles à compenser avec les réserves, en l’état actuel des choses.
« Ce montant aurait pu couvrir une partie des dépenses de l’Etat, comme les salaires, les subventions pour le carburant, la gestion de la crise du coronavirus et autres », a fait remarquer un communiqué de la NOC.
L’armée nationale libyenne conduite par le maréchal khalifa Haftar basé dans l’est du pays est à l’origine de ce blocus auquel fait face l’industrie locale des hydrocarbures. Elle a fermé les ports du croissant pétrolier ainsi que les champs pétrolifères accusant le gouvernement de Tripoli, soutenu par l’ONU, d’utiliser les revenus du pétrole pour soutenir les groupes armés. Toute chose que nie Tripoli qui appelle à la reprise de l’activité pétrolière pour « soutenir l’économie nationale et la protéger de la faillite et de la dépendance vis-à-vis des banques étrangères ».
Olivier de Souza