(Agence Ecofin) - Les Africaines dépenseraient chaque année, 6 milliards de dollars pour l’entretien de leurs cheveux selon des sources concordantes. Le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Cameroun sont en tête de liste, avec 1,1 milliard de dollars alloué chaque année aux shampoings, lotions, défrisants, extensions et autres substituts capillaires. De nombreuses femmes noires varient les coupes et les styles grâce à la texture du cheveu qui permet différentes expérimentations. Ouvrir un salon de coiffure en Afrique se présente comme un business rentable.
Quelles sont les connaissances nécessaires ?
En Afrique, le métier de coiffeuse est généralement appris sur le tas. Beaucoup de coiffeuses sont autodidactes. Elles se servent généralement des poupées, des tutoriels YouTube ou simplement apprennent à coiffer dès le bas âge. Toutefois, il est préférable d’avoir un véritable savoir-faire pour crédibiliser son offre. Pour ouvrir un salon de coiffure, l’entrepreneur doit être titulaire :
• d’un diplôme de coiffure obtenu dans un centre professionnel
• ou d’un certificat de maîtrise en coiffure obtenu dans un institut de beauté reconnu
Comment apprendre ?
Dans une école professionnelle, la formation dure généralement 2 ans. Dans les instituts de beauté, elle peut aller de 3 à 12 mois en fonction des aptitudes de l’apprenti. Il est possible de se spécialiser dans une coiffure spécifique ou d’apprendre les différents modèles.
Combien faut-il au minimum pour débuter ?
Les prix varient en fonction des différentes régions. Dans les pays anglophones comme le Nigéria par exemple, il faut compter entre 850 000 et 8 milllions FCFA (1300 à 12 500 €) pour ouvrir un salon de coiffure. Au Cameroun par contre, le budget minimal pour un salon moyen est de 500 000 FCFA (750 €) répartis dans la location d’un emplacement et l’achat du matériel.
Quel équipement et quel matériel faut-il pour commencer ?
L’équipement de début se limite à la location et à l’achat du matériel de coiffure.
• Tondeuse, pour certaines coupes de coiffures appelées « garçonnes »
• Gamme de produits cosmétiques (shampoings, hydratants, défrisants, gels, traitements)
• Peignes et brosses
• Gants
• Ciseaux
• Coiffeuses complètes
• Sèche-cheveux
• Serviettes
• Alcool pour stériliser le matériel
• Fer à boucler/lisser
• Mèches
• Fil et aiguilles (pour tissage)
• Casque de coiffure
Où s’approvisionner ?
Les grossistes commandent les matières premières sur des sites de vente étrangers où dans les pays comme l’Inde et la Chine, pour les revendre aux coiffeuses ou directement aux particuliers. Ils proposent les extensions pour un prix allant de 2000 à 300 000 FCFA en fonction de la qualité, de la texture et de la taille (mèches synthétiques, naturelles brésiliennes, malaysiennes, péruviennes ou indiennes).
Comment trouver des clients ?
L’entourage et les premières clientes s’habituent très vite par routine. L’accueil est donc primordial dans les salons de coiffure. Avec l’avènement des réseaux sociaux, les coiffeuses proposent leurs offres sur Facebook, Twitter, Instagram et même par WhatsApp ! Elles laissent leurs coordonnées et présentent leur savoir-faire dans des courtes vidéos.
A partir de quel volume/moment peut-on être rentable ?
En Afrique, beaucoup de clientes achètent elles-mêmes leurs mèches et ne paient que la main d’œuvre. Mais pour faire plus de bénéfices, certaines coiffeuses proposent de confectionner elles-mêmes des perruques qu’elles vendent à leurs clientèles. Par jour, une coiffeuse peut recevoir 2 à 6 clientes en moyenne. La fin de semaine et les périodes de fête sont les périodes de grande affluence. La recette journalière varie généralement de 10 000 à 70 000 FCFA en fonction de la commande du client.
1 Euro = 655,599 FCFA
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