(Agence Ecofin) - Au Burundi, le gouvernement réfléchit à une nationalisation de la filière afin de relancer l’industrie. C’est ce que rapporte Bloomberg qui cite une annonce de Déo-Guide Rurema (photo), ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage.
Les raisons d’une reprise en main par l’Etat sont à chercher dans la stagnation de la production depuis la libéralisation du secteur en 1991 et la faillite du secteur privé à répondre aux besoins des producteurs, indiquent les autorités.
D’après M. Rurema, l’exécutif devrait revoir le cadre législatif pour réformer le secteur et améliorer sa contribution au budget de l’Etat. Du côté de la Confédération nationale des caféiculteurs (CNAC), on dénonce une démarche unilatérale de la part du gouvernement.
« Durant de nombreuses années, les plateformes de producteurs ont investi dans la production et maintenant le gouvernement veut prendre le contrôle de nos usines », s’inquiète Joseph Ntirabampa, président de la CNAC.
Pour rappel, le café a été introduit au Burundi depuis 1922. Le pays s’attend à une chute du tiers de sa récolte à 12 000 tonnes de fèves de café en 2019/2020.
La culture du café est l’apanage de 800 000 ménages et occupe 60 000 hectares.
Espoir Olodo
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