(Agence Ecofin) - L'Angola, à la surprise générale, est de nouveau sur le marché des obligations souveraines, en ouvrant son eurobond du mois de mai 2018, pour mobiliser environ 500 millions $, a-t-on appris de sources proches des marchés financiers à Londres.
Pour de nombreux analystes, cette opération fait office de test pour les gestionnaires de fonds ciblant les pays emergents, juste avant la pause sur les marchés qui interviendra en août. C'est le premier emprunt depuis le début du mois de juin, pour une économie des zones considérées comme émergentes ou frontières.
Entre temps, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine est passée par là, de même que la hausse des taux directeurs de la Réserve Fédérale américaine, qui rend plus attractifs les titres des Etats-Unis.
Par ailleurs, de nouveaux rapportx sont également venus faire état d'un risque de défaut pour certains pays émergents, face à leurs obligations. En effet, ceux-ci devront honorer un service de la dette de près de 365 milliards $ en 2019, après avoir reglé 185 milliards $ en 2018. Une situation qui en rajoute au coût de l'endettement sur le marché international des organisations publiques et privées africaines.
Selon des premières indications, le nouvel emprunt angolais aurait reçu un taux d'intérêt qui tourne autour de 9,03%. Etant un prolongement du précédent emprunt, il devrait arriver à maturité en 2048. Les objectifs affectés à cette mobilisation de ressources n'ont pas été donnés.
Les pays d'Afrique subsaharienne hors Afrique du sud, ont déjà mobilisé près de 14 milliards $ depuis le début de l'année 2018, ce qui fait de ces 7 premiers mois les plus denses depuis très longtemps. Cependant, on ne risque pas de revoir beaucoup de pays africain sur le marché des emprunts souverains dans le court terme.
Idriss Linge
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