(Agence Ecofin) - En Egypte, les banques locales sont exposées à un risque de surendettement du gouvernement, peut-on noter de plusieurs indicateurs fournis par l'Institute for International Finance. L'Egypte, à la fin 2017, était deuxième derrière la Chine, parmi les pays qui ont le plus emprunté auprès des banques locales.
Au 31 decembre 2017, les intérêts à payer pour le service de la dette publique durant les années 2018 et 2019 représentaient en moyenne 8% du Produit Intérieur Brut. Dans le même temps, le gap à combler pour financer le budget public se fixait à 6% du PIB. La situation s'est encore dégradée au cours du premier trimestre de l'année en cours. A la fin mars 2018, la dette du gouvernement égyptien représentait 99,7% du PIB contre 98,8% à la même période en 2017.
Le gros défi avec cette dette publique ne tient pas tant à son volume selon les experts. L'inquiétude réside dans le fait que l'économie du pays, même si elle est en bonne voie depuis l’intervention du Fonds Monétaire International, ne progresse pas aussi vite que la dette et cela crée un risque de surendettement.
La publication des performances des banques égyptiennes pour le deuxième trimestre 2018 sera à suivre. Selon des données de la banque centrale du pays, l'encours global des titres et obligations du trésor, détenu par des banques, était de 1662 milliards de livres égyptiennes (93 milliards $).
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.