(Agence Ecofin) - Le géant énergétique américain Anadarko veut lever entre 14 et 15 milliards de dollars pour développer son projet mozambicain de gaz naturel liquéfié (GNL). C’est ce qu’ont déclaré, vendredi, des sources proches de la société à Reuters.
Le projet dénommé Mozambique LNG aura une capacité prévue de 12,88 Mtpa, extensible à 50 Mtpa et nécessitera un investissement total de 20 milliards de dollars.
Un record sur le continent justifié par les immenses réserves de gaz découvertes au Mozambique, notamment dans le bassin de Rovuma depuis les dix dernières années.
Selon notre source, si cette opération aboutie, il s’agit du plus gros prêt réalisé dans le secteur du GNL.
Un roadshow a d’ailleurs démarré le 21 mai auprès des banques internationales.
Pour réussir son projet, la société américaine a choisi de se faire accompagner par la Société Générale. L’institution bancaire française aurait d’ores et déjà bénéficié d'une couverture de 12 milliards de dollars et de prêts directs de la part d'agences de crédit à l'exportation en Chine, en Afrique du Sud, en Italie et au Japon.
Parmi ces prêteurs, les sources citent entre autres Export-Import Bank of China, Export Credit Insurance Corporation of South Africa et le Nippon Export and Investment Insurance.
Si ceci est confirmé, la société se rapprochera de la prise de décision finale d’investissement plus tôt que prévu, car parallèlement, Anadarko a déjà signé des accords de vente sur 5,1 Mtpa, proches de l’objectif de 8,5 Mtpa.
Tous nos efforts pour joindre la direction d’Anadarko afin d’en savoir plus, sont restés vains. Cependant, Helen Wells, la porte-parole d’Anadarko a déclaré il y a quelques jours, que des contacts ont été établis avec plusieurs institutions désireuses d’investir dans le projet.
A cet effet, elle a indiqué que « l’objectif est de lever des fonds équivalents à environ deux tiers des coûts d'investissement prévus, ce qui, en cas de succès, représenterait le plus grand financement de projet en Afrique et l'un des plus importants au monde pour un pays non-OCDE. ».
Il faut dire que de nombreux analystes s’accordent à dire que ce projet bénéficiera du financement voulu tant il est porteur de valeur ajoutée pour les partenaires que pour toutes les parties prenantes.
Par ailleurs, sa viabilité se justifie par le boom de la demande mondiale de GNL, notamment portée par l’Asie.
Olivier de Souza