(Agence Ecofin) - Au Kenya, le gouvernement vient de confirmer que les exportations de pétrole brut démarreront au mois de juin 2018. Elles s’élèveront à 2 000 barils par jour et s’effectueront par voie terrestre.
Cette confirmation fait suite à la signature, entre le gouvernement central et celui du comté du Turkana, d’un accord définitif sur le mode de partage des ressources tirées de l’exportation du pétrole. Outre les parts que devront se partager les partenaires engagés sur le projet, le reste sera partagé à hauteur de 20% pour le gouvernement du comté de Turkana, 5% pour les communautés locales et 75% pour Nairobi.
Quelques jours plus tôt, une brouille avait éclaté entre ces différentes parties, car le gouvernement avait réduit les parts du gouvernement du Turkana à 15%, s’arrogeant ainsi 80% des recettes.
Selon des observateurs, si ceci n’avait pas été fait, les populations pourraient bloquer les opérations d’exportation.
« Nous avons maintenant un accord qui peut mettre le Kenya sur la carte des pays exportateurs de pétrole », a déclaré Uhuru Kenyatta (photo), le chef de l'Etat kényan, dans un communiqué.
Par ailleurs, le gouvernement a déclaré qu’il compte intensifier l’exploration dans le bassin du Turkana. Des efforts sont en cours à cet effet, depuis que la société publique du pétrole, NOCK, a effectué son entrée sur les bourses de Londres et de Nairobi. La NOCK veut en effet lever un milliard de dollars pour acquérir d’importantes parts dans l’amont pétrolier.