(Agence Ecofin) - La tension autour du remplissage du barrage de la Grande renaissance en Éthiopie inquiète de nombreux acteurs de la communauté internationale. Ces derniers appellent surtout à un retour de l’Éthiopie à la table des négociations avec l’Égypte.
« À propos des difficultés liées au GERD, nous espérons que les différents entre les deux nations pourront être résolues à travers un dialogue et des négociations pacifiques », a affirmé Zhang Gaohui, le directeur des affaires politiques de l’ambassade de Chine près l’Éthiopie. La Chine, principal partenaire économique de l’Éthiopie a fourni environ 16 milliards $ de crédit à la nation, dont 1,2 milliard consacrés à la construction de la ligne électrique afférente au barrage.
Au cours de la semaine écoulée, le secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guterres a exhorté les deux pays à régler leurs contentieux de manière pacifique. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel ont également envoyé au Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, une lettre dans laquelle ils proposent leur appui pour la conduite des négociations. Cette lettre est intervenue deux mois après que l’Égypte a appelé l’Union européenne à la rescousse pour l’aider à sortir de cette impasse.
Des chercheurs de l’Institut allemand pour la sécurité et les affaires internationales ont également proposé que l’UE apporte son appui pour déterminer le coût d’un remplissage plus lent du barrage pour l’Éthiopie.
L’UE pourrait par la suite aider l’Égypte à régler cette somme afin de ralentir le remplissage du barrage.
Les efforts des États-Unis et de la Banque mondiale pour servir de médiateur entre les parties sont tombés à l’eau lorsque l’Éthiopie s’est retirée des négociations en estimant que la partie américaine était sortie de ses prérogatives.
Rappelons que le GERD a une capacité de 6 450 MW et a été financé sur fonds propres par l’Éthiopie pour plus de 4 milliards $. Malgré les menaces de l’Égypte, le barrage a été achevé à plus de 70 % et son remplissage a démarré, pendant que les négociations, finalement entamées sur les conditions de construction de l’infrastructure dans un premier temps, puis de son remplissage, sont toujours en cours.
Gwladys Johnson Akinocho
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