(Agence Ecofin) - Un mini-sommet africain réunira demain mardi, l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan pour décider de la suite à donner aux pourparlers relatifs au barrage hydroélectrique GERD. Alors que l’Union africaine accompagne les négociations entre les trois parties, aucune avancée significative n’a encore été faite.
Dans le même temps, plusieurs voix s’élèvent, pour dénoncer, image satellite à l’appui, le début du remplissage du barrage malgré l’absence d’un accord régional sur le sujet. Après quelques jours de silence, l’Ethiopie est finalement sortie de son mutisme pour dénoncer ces allégations. Selon Seleshi Bekele, son ministre de l’Energie, l’élévation du niveau de l’eau dans le réservoir du barrage est due à l’abondance des pluies de ces dernières semaines.
« L’afflux dans le réservoir est dû aux fortes pluies et au ruissellement. Il a dépassé le débit sortant, créant ainsi une accumulation naturelle qui se poursuivra jusqu’à la prochaine relâche », a affirmé le responsable sur son compte tweeter.
Le ministère soudanais de l’Eau soutient pour sa part que les agences compétentes ont mesuré le niveau de l’eau dans le Nil bleu et que ce dernier a baissé. « Il était évident, d’après les débitmètres de la station frontalière de Dimim qu’il y a eu un recul des niveaux d’eau, équivalents à 90 millions de mètres cubes par jour, ce qui confirme la fermeture des vannes du barrage de la Grande Renaissance », a affirmé le ministère.
Des enquêtes approfondies seront menées, affirme le Soudan tout en mettant en garde l’Ethiopie contre toute action unilatérale tant qu’un accord ne sera pas trouvé sur le barrage. Une mise en garde qui rejoint celle de l’Egypte qui prévient contre toute action éthiopienne pouvant mettre en cause son alimentation en électricité.
Gwladys Johnson Akinocho
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