(Agence Ecofin) - Pour l’Ethiopie, la responsabilité de l’échec des derniers pourparlers organisés la semaine dernière sur le barrage de Grand Renaissance (GERD), incombe à l’Egypte.
« L’Egypte veut que l’Ethiopie reconnaisse le traité sur le partage des eaux du Nil datant de 1959 et signé entre le Soudan et L’Egypte. Mais c’est la ligne rouge pour l’Ethiopie qui ne veut pas être contraint de reconnaitre un accord signé en son absence.», a affirmé Meles Alem (photo), le ministre éthiopien des affaires étrangères.
Selon le traité de 1959, les eaux du fleuve sont partagées entre l’Egypte et le Soudan qui ont respectivement droit à 55,5 et 18 milliards de mètres cubes de son eau.
Un accord que l’Ethiopie qui se trouve en amont du fleuve et abrite près de 85% de sa source, refuse de reconnaitre.
Selon le responsable, l’Egypte fait preuve d’une mauvaise volonté qui empêche l’avancement des travaux.
En effet, cela fait 2 ans que les trois pays organisent des discussions sur les conditions de réalisation d’une étude d’impact du barrage de 6 450 MW que l’Ethiopie construit actuellement.
Les études qui n’ont pas démarré alors que les travaux financés sur fonds propres sont achevés à plus de 70%, détermineront si oui ou non, le barrage réduira l’accès de l’Egypte aux eaux du fleuve, son unique source d’approvisionnement en eau potable.
Gwladys Johnson Akinocho