(Agence Ecofin) - Les tensions entre l’Égypte et l’Éthiopie à propos du barrage de la Grande Renaissance refont surface, exacerbées par la prise de position de la ligue arabe au profit de l’Égypte. Il y a quelques semaines pourtant, les parties étaient parvenues, sous la médiation des États-Unis et de la Banque mondiale, à un accord préliminaire sur le remplissage de l’infrastructure d’une capacité de 6 450 MW.
L’escalade des tensions a débuté avec l’absence préannoncée de la délégation éthiopienne au round suivant des négociations. Le pays a également fait part de sa détermination à ne signer l’accord qu’après la tenue des élections générales éthiopiennes prévues pour le 29 août. Tous les points de divergence, a-t-il annoncé, seront résolus par la voie du dialogue.
Suite à cette absence, la ligue arabe a fait une déclaration dans laquelle elle rappelait les droits historiques du Caire sur les eaux du Nil, appelant l’Éthiopie à ne pas démarrer le remplissage du barrage avant un accord préalable tout en dénonçant l’obstination du pays constructeur.
En réponse, ce dernier a critiqué le soutien aveugle de la ligue arabe et remis en cause son objectivité. Il a également lancé un appel à financement par SMS à l’endroit de tous ses citoyens et a annoncé le début du remplissage du barrage pour juillet 2020.
Gwladys Johnson Akinocho
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