(Agence Ecofin) - Après une première phase de remplissage du barrage en juillet 2020 sans obtention d’un accord, l’Ethiopie s’apprête selon toute vraisemblance à poursuivre le processus en juillet prochain lors de la prochaine crue. Une éventualité qui inquiète le Soudan.
Toute démarche unilatérale de l’Ethiopie pour remplir le barrage de la Grande Renaissance en juillet pourrait menacer directement la sécurité nationale du Soudan. C’est ce qu’a confié à Reuters, Yasser Abbas, le ministre soudanais de l’Irrigation et des Ressources hydriques.
La construction de ce barrage de 6 450 MW est la source de tensions entre les deux pays, mais également avec l’Egypte qui dépend du fleuve pour son approvisionnement en eau et se trouve en aval du barrage.
Après des années de tensions régionales et de négociations infructueuses, l’Ethiopie a entamé unilatéralement en juillet dernier, le remplissage de l’infrastructure, à la faveur de la saison des pluies. Elle devrait relancer l’opération au cours de la prochaine saison.
Portant longtemps sur son impact sur le cours du fleuve, puis sur ses spécificités techniques, les négociations sont désormais relatives aux processus de remplissage et d’exploitation de la centrale. Sans plus de succès.
Selon le ministre soudanais, un second remplissage en juillet mettrait en péril les stations d’eau potable du pays. « Le Soudan mène actuellement une campagne diplomatique et politique pour clarifier sa position et parvenir à une solution légale et contraignante. Nous sommes optimistes qu’une solution sera trouvée si nous y mettons la volonté politique », a affirmé Yasser Abbas. Le Soudan en appel à la médiation des États-Unis, de l’Union européenne, des Nations Unies, et de l’Union africaine.
#Egypt's misuse of #Sudan as a Guinea pig to wage war against peaceful #Ethiopia should be condemned by entire #Africa.
— ABDUBA GUYO DIDA (@ABDUBA_G) February 1, 2021
The good part is that #Ethio is in good books with most of her neighbours like #Kenya which will stand with it including supporting #GERD.#EthiopiaPrevails pic.twitter.com/9nzS1Q494o
Cependant, étant donné que l’ensemble de ces acteurs sont plus ou moins déjà intervenus dans la situation, il y a peu de chances qu’ils parviennent à un résultat. En plus, comme se plaît à le rappeler l’Ethiopie qui a positionné ses forces armées autour du barrage et interdit son survol, la réalisation de ce projet sur son territoire et sur financement propre, relève de sa souveraineté nationale.
Gwladys Johnson Akinocho
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