Réunis à Washington le 6 novembre 2019, l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan se sont engagés à poursuivre les discussions sur le barrage de la Grande Renaissance et aboutir à un accord le 15 janvier 2020. Pour parvenir à ce résultat, les pays prévoient de se revoir le 9 décembre et le 13 janvier, toujours sous la houlette de Washington.
« Les ministres ont réaffirmé leur engagement conjoint à aboutir à un accord gagnant-gagnant, compréhensif, coopératif, adaptable et durable sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Grande Renaissance. Ils se sont également engagés à établir un processus clair de remplissage en accord avec les déclarations de principes de 2015 », ont affirmé le secrétaire du trésor américain, Steven Mnuchin et le président de la Banque mondiale, David Malpass dans un communiqué conjoint.
L’ensemble des prochaines discussions se fera d’ailleurs en présence et sous la coordination de ces deux nouveaux acteurs. Dans l’éventualité où un accord ne serait pas trouvé le 15 janvier prochain, les ministres des trois pays acceptent d’avoir recours à un médiateur international.
D’une capacité de 6 450 MW, le barrage de la Grande Renaissance est construit depuis 2011 par l’Ethiopie sur fonds propres, à un coût estimé à 4 milliards $. Il prévoit de démarrer le remplissage de son réservoir situé sur le Nil en 2020. L’Egypte qui dépend du Nil pour 90 % de sa consommation en eau douce, craint que l’infrastructure ne menace son approvisionnement en eau.
Gwladys Johnson Akinocho
Lire aussi: