(Agence Ecofin) - Au Congo Brazzaville, la Banque mondiale estime, à entre 450 MW et 500 MW, la capacité de la future centrale hydroélectrique de Sounda, dans la région de Kouilou. Cette prévision est le résultat d’études de préfaisabilité réalisées par l’institution et, selon lesquelles, la mise en place de l’infrastructure coûtera plus de 2 milliards $.
En outre, pour que le projet puisse aboutir, il faudra la mise en place d’une réforme du secteur électrique, et effectuer des études supplémentaires, selon l’institution. « La viabilité de ce projet nécessitera des engagements fermes pour l’achat de la production du barrage de Sounda. Il faudra mettre en place un contrat d’achat de l’électricité, identifier les impacts environnementaux et établir le cadre de partenariat public-privé le plus approprié pour construire, financer et gérer le barrage.», a affirmé, à cet effet, Marcus Shubaer, le chef de mission de la Banque mondiale pour le projet.
Pour Djibrila Issa, le Représentant-résident de la Banque mondiale au Congo, il faudra prendre des mesures supplémentaires dont le renforcement du réseau de transmission et la réforme de la Société nationale d’électricité (SNE) afin de réduire les pertes techniques et commerciales de la centrale.
Selon Jean-Marie Iwandza, le directeur général de l’énergie à la SNE, les études de la Banque mondiale diffèrent de ceux d’EDF de France qui avait estimé la capacité de production de l’infrastructure à 1 000 MW. Ces études avaient été réalisées en 1960.
En outre, affirme le responsable, les besoins énergétiques du pays sont très importants. « Les besoins en électricité au Congo sont énormes. La zone économique spéciale de Pointe-Noire aura besoin de 700 MW, celle de Brazzaville, 250 MW. Les potasses du Kouilou auront besoin de 150 MW. Dans les prochaines années, le Congo aura besoin de développer une puissance de 1 000 MW contre 600 MW actuellement.» a-t-il affirmé.
Gwladys Johnson