(Agence Ecofin) - Le barrage de la Grande Renaissance produira ses premiers mégawatts d’ici un an, selon la présidente éthiopienne. Tout en poursuivant la construction du barrage, le pays le sécurise en interdisant son survol et se dit prêt à le défendre.
Le barrage de la Grande Renaissance d’une capacité de 6 450 MW en construction en Ethiopie produira de l’électricité d’ici 12 mois. Cette affirmation a été faite par la présidente de la République, Sahle-Work Zewde. « Cette année sera celle au cours de laquelle le barrage de la Grande Renaissance démarrera la production d’énergie grâce à deux de ses turbines”, a dit la responsable au Parlement.
La centrale construite sur le Nil est une source de tensions entre l’Egypte qui dépend à 100 % du fleuve pour ses besoins en eau potable, le Soudan et l’Ethiopie. C’est l’une des raisons pour lesquelles le pays constructeur a d’ailleurs interdit le survol de l’infrastructure. « Tous les vols ont été interdits pour sécuriser le barrage », a affirmé Wesenyeleh Hunegnaw, le directeur général de l’Autorité éthiopienne de l’aviation civile.
Le pays qui a construit le barrage sur fonds propres à plus de 4 milliards $ s’est dit prêt à le défendre contre toute attaque. Une détermination en réponse à celle de l’Egypte qui s’est dite prête à tout pour protéger son accès aux eaux du Nil. Au début du projet, l’Egypte avait envisagé de bombarder l’infrastructure, un plan qui avait été révélé par Wikileaks.
Des négociations ont par la suite été entamées d’abord sur la construction du barrage et par la suite sur son exploitation. Alors que l’infrastructure est achevée à plus de 71 % et que le remplissage a démarré, aucun accord n’a encore été trouvé.
Gwladys Johnson Akinocho
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