(Agence Ecofin) - La tension continue de monter entre l’Éthiopie et l’Égypte à propos du barrage de la Grande Renaissance. Alors que les négociations entre les pays concernés stagnent encore une fois, l’Éthiopie vient de déployer l’armée près du site de construction de l’infrastructure.
Une démonstration de force qui intervient alors que le pays célèbre le 9ème anniversaire du début des travaux du projet d’une valeur de 4 milliards $ essentiellement financé sur fonds propres. Le chantier affiche un taux d’exécution physique de 72 % et selon Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, il s’achèvera en juillet prochain.
Le responsable a également affirmé que le remplissage de l’ouvrage objet des négociations actuellement en cours, démarrerait dans la foulée. « Pour nous, c’est la seconde chose la plus importante après la vie humaine », a-t-il déclaré, tout en encourageant ses concitoyens à continuer à investir dans le projet en acquérant les obligations souveraines y afférentes.
Rappelons que les États-Unis dernier médiateur sur ces négociations entre les deux pays, ont été récemment désavoués par l’Éthiopie. Le pays avait auparavant annoncé qu’il ne signerait un éventuel accord qu’après ses élections générales prévues pour août.
Ces élections ont cependant été reportées en raison de la pandémie de coronavirus. En attendant, les travaux se poursuivent et selon les analystes, il y a de fortes chances que le remplissage tout comme la construction du barrage, se fasse sans l’obtention d’un accord. Pour le meilleur comme pour le pire.
Gwladys Johnson Akinocho
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