(Agence Ecofin) - L’Ouganda avance dans l’exploitation de ses ressources pétrogazières par rapport à la production, au transport et au traitement. Il lui faut pour cela attirer les meilleures entreprises du secteur sur le plan mondial.
La Petroleum authority of Uganda (PAOU), a indiqué que des appels d’offres seront lancés en décembre 2021, pour procéder à la première phase du développement de différentes infrastructures énergétiques nationales. L’information a été révélée par la directrice des services de soutien technique de la PAOU, Peninah Aheebwa, au cours d’un programme destiné à la formation de la jeunesse.
Le développement desdites installations pétrolières prendra en compte la construction d’une raffinerie, du pipeline EACOP reliant l’Ouganda à la Tanzanie et l’achèvement du réseau routier pétrolier dans la région d’Albertine Graben.
« Les entreprises qui remporteront les appels d’offres clés commenceront les travaux de construction des puits Kingfisher et Tilenga [puits d’où seront extraits 216 000 barils de pétrole par jour de l’Ouganda vers le port tanzanien de Tanga pour le projet EACOP, Ndlr], puis d’autres puits seront également développés au cours de la deuxième phase », a ajouté Aheebwa.
Par ailleurs, le pays qui mise sur le Contenu local, a précisé que cette première étape de développement d’infrastructures pétrogazières devrait rapporter aux entreprises locales et internationales environ 15 milliards $. En effet, la loi ougandaise stipule que lorsque les biens et services requis par un entrepreneur ne sont pas disponibles sur le territoire, ils doivent être fournis par une société qui s’est engagée dans une coentreprise avec une autre ougandaise. Ceci, à condition que l’entreprise locale ait un capital social d’au moins 48 % dans la coentreprise.
L’Ouganda compte 44,27 millions d’habitants et fera partie des pays producteurs de pétrole dès 2023 grâce notamment au développement du projet pétrolier du lac Albert qui englobe les champs pétroliers de Tilenga et Kingfisher, ainsi que la construction de l’oléoduc EACOP. Il faut savoir que dans cette région qui est une barrière naturelle de 160 km séparant l’Ouganda de la RDC, reposent l’équivalent de 6,5 milliards de barils de brut, dont environ 1,4 milliard récupérables dans l’état actuel des technologies.
Lorianne Biaou