(Agence Ecofin) - Les travailleurs de Sharara, le plus grand champ pétrolier de la Libye, veulent une augmentation salariale de 67 % alors que le gouvernement tente d’y faire monter la production à son niveau maximal qui est de 315 000 barils par jour.
En 2013, le gouvernement leur avait déjà promis cette augmentation mais rien n’y fit, tandis que Sharara continue de souffrir des fermetures fréquentes dues aux groupes armés qui l'occupent.
Début mars, le champ a repris ses activités après avoir été fermé pendant trois mois en raison d’une énième reprise des affrontements qui a forcé les partenaires à décréter une force majeure.
La demande des travailleurs a été appuyée par la société publique du pétrole qui a récemment indiqué qu’ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles, ajoutant qu'il est décevant qu'une augmentation salariale n'ait pas été incluse dans le budget du gouvernement libyen pour cette année.
Techniquement, Sharara est considéré comme un joker dans les prévisions des prix mondiaux du pétrole, car il compte pour environ 1/3 de la production totale du pays, la production étant d’un peu plus d’un million de barils par jour actuellement.
Selon Reuters, les travailleurs de deux autres gisements de pétrole en Libye exigent également une augmentation de deux tiers de leur salaire.
Olivier de Souza