(Agence Ecofin) - Le rapport statistique annuel de l’OPEP pour 2010 confirme un déclin de la production algérienne et suscite des inquiétudes dans le pays.
Selon les chiffres de l’OPEP, le volume des réserves prouvées pour le pétrole et le gaz algériens, stagne à 12,2 milliards de barils de pétrole, loin derrière les locomotives comme le Venezuela, devenu No 1, l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak ou encore la Russie.
Pour ce qui concerne le seul gaz, avec 4500 milliards de mètres cubes de réserves, l’Algérie fait pâle figure et conserve de justesse sa place parmi les dix premiers stocks mondiaux.
De quoi inquiéter les Algériens quand on sait que la production de gaz a baissé de 2,4% sur l’année écoulée et que, de 2006 à 2010, la production de pétrole est passée de 1,368 million de barils/jour à 1,189 million de barils/jour. De même pour les exportations qui sont passées de 1,4 million de barils/jour en 2006 à un million en 2010.
Du côté de Sonatrach, on se veut rassurant, estimant qu’il n’est pas si mauvais de préserver les ressources existantes pour les générations futures. La compagnie algérienne n’en a pas moins décidé de doubler ses investissements dans l’exploration. Elle vient de dégager à cet effet une enveloppe conséquente de 17 milliards de dollars.
Une autre explication tiendrait plutôt au fait que la loi algérienne sur les hydrocarbures, en vigueur depuis 2006, ne permet plus d’attirer les investisseurs sur l’amont pétro-gazier du pays. Les investissements dans l’exploration se sont, dès lors, effondrés.
Un responsable de chez Statoil (Norvège) l’avait expliqué en 2009 à Chakib Khelil, alors ministre du Pétrole : « Avec cette fiscalité là, les gisements petits et moyens ne sont pas rentables pour l’opérateur. Or en Algérie, il ne reste à découvrir que des petits et moyens gisements ». La taxe sur les super profits introduite par Chakib Khelil en 2007 serait venue aggraver la situation.