(Agence Ecofin) - La production d’énergie à partir de sources renouvelables, la stimulation de la compétitivité économique de l’industrie locale et la création de nouveaux emplois sont des points clés de développement pour le Kenya. Ceci pourrait être effectif grâce à Eni qui y mène des activités depuis 2013.
Le 21 juillet, le ministère kenyan du Pétrole et des Mines et l’italien Eni ont conclu un protocole d’accord pour promouvoir la décarbonisation grâce à de nouveaux modèles industriels d’économie circulaire totalement intégrés tout au long de la chaîne de valeur de la production de biocarburants durables.
Pour ce faire, des études de faisabilité seront conjointement menées par les deux parties pour développer la collecte des huiles de cuisson usagées et d’autres résidus agro-industriels qui seront transformés en biocarburants et bioproduits pour contribuer à l’approvisionnement des bioraffineries d’Eni en Italie.
De plus, des évaluations portant sur l’opportunité de convertir la raffinerie de Mombasa en bioraffinerie ainsi que la construction d’une nouvelle usine de bioéthanol de deuxième génération à partir de biomasse résiduelle, devraient être également conduites.
Il s’agit d’une avancée notable qui permettra de diversifier le bouquet énergétique du Kenya tout en réduisant la dépendance du pays vis-à-vis des importations de produits pétroliers. En effet, le pays ne produit pas encore d’hydrocarbures, mais ambitionne de développer ce secteur afin de lui faire jouer un rôle de premier plan à moyen terme.
Par ailleurs, il faut savoir que ce protocole d’accord contribue aux objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique et aux objectifs de développement durable des Nations unies. Notons également que cette initiative est conforme à l’engagement d’Eni de ne plus utiliser d’huile de palme d’ici 2023 et de doubler la capacité des bioraffineries pour atteindre environ 2 millions de tonnes d’ici les trois prochaines années.
Lorianne Biaou