(Agence Ecofin) - Crispin Atama Tabe, ministre congolais des Hydrocarbures veut hisser son pays au rang des producteurs de pétroles qui comptent sur le continent. Selon lui, la RD Congo en a le potentiel, il ne lui reste qu’à le valoriser : les lacs Tanganyika, Moero et Upemba « regorgent d’importantes ressources pétrolières » affirme-t-il, y ajoutant « les énormes ressources gazières du lac Kivu » ou encore « les réserves pétrolières du Graben Albertine » ou de la côte maritime.
Pour développer ce secteur, le ministre souhaite attirer des compagnies solides « à cause du fait qu’il faut investir des millions et des millions de dollars américains pour la seule opération de prospection des ressources pétrolières », explique-t-il. « C’est la raison pour laquelle la RDC a besoin des entreprises dites Majors pour l’exploitation et la rentabilisation de ses ressources pétrolières sur lesquelles le président Joseph Kabila mise la réalisation de sa révolution de la modernité, à travers une participation significative au budget national, à l’instar de celle du secteur minier. »
Ses objectifs sont chiffrés. Il s’agit d’assurer par « les investissements dans ce secteur, l’accroissement de la production pétrolière de 25 000 à 225 000 barils/jour et l’augmentation du volume du pétrole raffiné à 100 000 barils/jour, afin que le secteur pétrolier double ou quadruple le budget de la RDC » déclare-t-il.
Pour le ministre « des campagnes de pré-exploration et d’exploration pétrolières proprement dites devront être renforcées sur l’ensemble des bassins sédimentaires de la RDC, à savoir le bassin côtier, le bassin de la Cuvette centrale, le bassin du Graben Albertine et celui du Tanganyika, sans oublier les sous-bassins du lac Upemba et du lac Moero, en vue d’accroître le package des données pétrolières et gazières et de contribuer ainsi à l’amélioration des connaissances de nos bassins sédimentaires ».
Dans un second temps, la feuille de route prévoit « le démarrage de la production du gaz naturel par la mise en exploitation de celui du lac Kivu et la valorisation du gaz brûlé à la torche, la remise à niveau des entreprises publiques du secteur des hydrocarbures, l’amélioration des capacités de transformation par la construction de nouvelles raffineries et la mise en valeur des bassins sédimentaires de la RDC ».
Plus d’informations
www.digitalcongo.net/article/88585
Lire aussi
25/10/2012 - Après l’Afrique du Sud, la Corée du Sud s’intéresse au pétrole en RDC
12/07/2012 - Rapport : exploration pétrolière en RDC synonyme d’instabilité