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Selon Wood Mackenzie, l’Afrique aura un rôle important à jouer sur le marché énergétique mondial

  • Date de création: 18 octobre 2022 17:15

(Agence Ecofin) - Dans un contexte énergétique mondial en constante évolution, plusieurs analystes indiquent le rôle de plus en plus marqué que l’Afrique peut jouer sur l’échiquier pétrogazier planétaire.

La société de conseil en énergie Wood Mackenzie a publié, vendredi 14 octobre, une analyse dans laquelle elle met en évidence les capacités du continent africain à approvisionner le marché global de l’énergie à moyen et long terme, dans le contexte actuel d’envolée des cours.

L’étude s’appuie, d’une part, sur les « énormes ressources non exploitées » découvertes en Afrique. Au cours de la décennie 2010-2020, environ 61 milliards de barils équivalents pétrole d’hydrocarbures conventionnels ont été interceptés sur le continent.

D’après la firme, ce chiffre qui représente près du double de l’ensemble des découvertes réalisées sur les autres continents sur la même période, pourrait s’accroître significativement compte tenu du succès des activités d’exploration dans des pays comme la Namibie ou la Côte d’Ivoire, deux pays où d’importants gisements de brut ont été trouvés ces derniers mois.

D’autre part, Wood note une augmentation des fonds injectés dans le segment amont africain en dépit de la baisse généralisée des investissements dans les autres régions du monde au cours des deux dernières années.

Du fait de cette tendance haussière, l’entreprise britannique envisage une multiplication par deux, d’ici 2025, du financement consacré aux opérations dans le segment amont. Cette perspective sera consécutive aux travaux de développement en Namibie et en Côte d’Ivoire, mais également, au Sénégal, au Mozambique, en Ouganda ou encore en Afrique du Sud.

Pour Wood Mackenzie, les gouvernements des Etats concernés doivent saisir ces opportunités afin de maintenir la dynamique et éventuellement l’accélérer par des choix stratégiques en maximisant, à terme, les revenus tirés de l’exploitation de ces projets.

« Il s’agit de réduire la bureaucratie afin d’accélérer le processus d’octroi de permis, de licences et d’approbations ; de s’assurer que la chaîne d’approvisionnement et le secteur des services sont adaptés aux besoins ; de renforcer la confiance des investisseurs par la transparence, la réputation et la bonne gouvernance ; et d’encourager les investisseurs par la stabilité fiscale et la clarté des conditions », souligne Simon Flowers, président et analyste en chef de Wood Mackenzie.

Le défi pour les futurs pays pétroliers d’Afrique et le continent dans sa globalité sera de trouver un compromis entre exploitation pétrolière et respect des engagements climatiques. Plusieurs dirigeants ont déjà clairement affiché leur posture qui est celle de la monétisation des ressources en hydrocarbures pour stimuler la croissance économique entre autres.

Abdel-Latif Boureima 

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