(Agence Ecofin) - Les groupes Total et CNOOC se sont accordés avec le gouvernement ougandais pour la construction d’une raffinerie d’une capacité de 30 000 bbl/d, en-deçà des objectifs de 60 000 bbl/d du président Yoweri Museveni, inquiet de l’augmentation continue des besoins du pays, a rapporté mardi l’agence Reuters.
« Les deux parties se sont entendues, cependant, de démarrer avec une raffinerie d’une taille de 30 000 bbl/d », selon un communiqué des services du président Yoweri Museveni, au terme de son audience accordée aux directeurs de la société française Total et de la société chinoise CNOOC.
Le président Yoweri Museveni veut un accord final sous forme d’un mémorandum d’entente qui comprendrait la construction d’un pipeline jusqu’au Kenya pour assurer l’exportation. « Nous avons perdu assez de temps », a fait noter le président ougandais, précisant aux délégations des deux sociétés et du gouvernement l’urgence de prendre des « décisions finales ».
L’Ouganda, qui estime à 3,5 milliards de barils ses réserves de brut, veut détenir à 40% cette raffinerie face à Total et CNOOC qui ont acquis des parts des actifs d’exploration de la société anglaise Tullow Oil pour un total de 2,9 milliards de dollars.
Au lieu d’une raffinerie de grande taille en Ouganda, Total et CNOOC avaient préféré l’exportation du brut à travers les oléoducs par les côtes du Kenya sur l’Océan indien, estimant que la demande intérieure n’est pas suffisante pour motiver une raffinerie de la taille que les autorités ougandaises recherchaient.