(Agence Ecofin) - La Société nationale des hydrocarbures (SNH) révèle que la crise séparatiste dans les zones anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest) et la guerre contre la secte islamique Boko-Haram dans l’Extrême-Nord sont source d’énormes préjudices pour le Plan de développement 2020-2024 visant l’optimisation de la rente pétrolière et gazière au Cameroun.
« La crise sécuritaire que traverse notre pays a impacté négativement l’effort de placement des blocs libres du domaine minier, en raison de la frilosité des investisseurs. Et il y a deux zones où les opérations de recherche sont suspendues pour cas de force majeure : Bakassi, dans le Sud-Ouest, et Zina-Makary, dans l’Extrême-Nord », révèle l’entreprise dans son journal qui vient de paraître.
La SNH ne quantifie pas pour l’heure les pertes pour le Cameroun. Elle indique cependant que ces activités d’exploration avaient pour objectif de parvenir à des découvertes qui permettraient de renouveler les réserves du pays d’une part et d’autre part, de continuer d’assurer une exploitation optimale des champs, dont la plupart sont vieillissants.
Depuis 2016, des séparatistes sèment mort et désolation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Du fait de l’insécurité, les destructions diverses et l’arrêt des chantiers d’investissement public, la crise sécuritaire a débouché sur des manques à gagner de près de 800 milliards FCFA en matière de chiffres d’affaires pour les entreprises, selon le Groupement inter-patronal du Cameroun. Quant à l’Extrême-Nord, il est en proie aux exactions meurtrières de la secte terroriste nigériane Boko Haram, depuis 2013.
S.A.