(Agence Ecofin) - Le développement du pétrole au Congo, pourrait raviver les tensions existantes avec ses voisins et le manque de transparence dans le secteur risquerait d’empêcher les bénéfices de cette extraction de profiter réellement au développement du pays, c’est ce qui ressort du nouveau rapport de l’International Crisis Group.
« Le renouveau de l’intérêt dans le pétrole en RDC représente une vrai menace sur la stabilité de ce pays encore vulnérable dans cette période de fin de conflits » selon ce rapport qui arrive alors même que les compagnies pétrolières découvrent du pétrole dans le centre et l’est de l’Afrique, ravivant l’intérêt dans la région du Congo pour les gros producteurs. Mais c’est aussi au même moment que les combats avec les rebelles s’intensifient à l’est du pays.
Le groupe indique que l’instabilité dans le Congo et les troubles le long de ses frontières, où plusieurs de ses réserves se trouveraient a pour l’instant freiné le développement massif de la production pétrolière. D’après eux, les zones pétrolières se situeraient à cheval avec les frontières de l’Angola et de l’Ouganda.
Au-delà des tensions frontalières, entre pays ou avec les communautés locales, plusieurs contrats d’exploration n’ont pas fait preuve d’une transparence exemplaire. Ils se réfèrent par exemple à des licences d’exploration qui auraient été données à des petites sociétés peu connues, comme Caprikat et Foxwhelp, dans lesquelles Khulubuse Zuma, neveu du président sud-africain Jacob Zuma, serait impliqué.
Le groupe suggère que pour que l’exploration pétrolière en RDC se passe de façon transparente et sans aggraver les tensions aux frontières, le pays a besoin d’une meilleure politique pétrolière et d’un meilleur contexte légal pour la production de pétrole.