(Agence Ecofin) - Pour exporter sa future production de pétrole, l’Ouganda enclavé a décidé de se doter d’un pipeline qui acheminera le brut vers la façade maritime de son voisin tanzanien. Le bouclage financier du projet doit être acté avant la fin du premier trimestre.
Retardée depuis près de 4 ans pour cause de multiples problèmes juridiques et environnementaux, la décision finale d’investissement du projet de construction de l’oléoduc ougando-tanzanien (EACOP) est attendue pour mars 2021. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement ougandais, en précisant qu’il ne restait que quelques détails mineurs à régler.
« Notre plan est de clore ce dossier d’ici la fin de ce mois ou au plus tard à la mi-mars », a commenté Robert Kasande, secrétaire permanent au ministère de l’Energie. Le démarrage de la production commerciale de pétrole est prévu pour 2024 au plus tard.
L’oléoduc d’une longueur de 1 445 km permettra le transport de 216 000 barils de pétrole brut par jour extraits de deux champs pétroliers, Kingfisher et Tilenga en Ouganda vers le port tanzanien de Tanga.
Par ailleurs, l’Ouganda qui cherche à stimuler son secteur pétrolier, s’attend à ce que 10 milliards $ soient investis dans le secteur au cours des prochaines années, y compris la construction du conduit et le développement des champs pétroliers Tilenga du Groupe Total, de Kingfisher du chinois CNOOC.
EACOP sera développé grâce à la joint-venture entre Total (66,7 %) et CNOOC (33,3 %) ainsi que la collaboration des gouvernements des deux pays hôtes pour un coût total de 3,5 milliards $.
Lorianne Biaou
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