(Agence Ecofin) - Il y a quelques semaines, le Liban a accusé l’Algérie de lui avoir livré du carburant de mauvaise qualité, une affaire qui a notamment révélé un vaste scandale de corruption dans les deux pays. Principale mise en cause, Sonatrach annonce qu’elle arrêtera ses exportations de carburant vers le Liban.
A partir de décembre 2020, date de l’arrivée à échéance du contrat qui les lie, la société publique algérienne des hydrocarbures (Sonatrach) n’exportera plus de carburant vers le producteur public libanais d’électricité (EDL). Elle a décidé de ne pas renouveler le contrat suite à cette rocambolesque affaire dans laquelle elle est accusée d’avoir livré des produits de mauvaise qualité à son client.
Elle en a immédiatement informé les autorités libanaises qui indiquent avoir pris bonne note.
En avril dernier, EDL a signalé aux autorités judiciaires avoir reçu d’Algérie deux cargaisons de carburant de mauvaise qualité. Une enquête a été ouverte et plusieurs personnes ont été arrêtées dans le pays du cèdre. Il s’agit de 12 personnes de l’administration d’EDL, dont le directeur général, de plusieurs employés de la société de vérification des importations pétrolières (PST) et même de responsables algériens.
Les premières qualifications juridiques évoquent la corruption, le paiement de pots-de-vin, la fraude et l’abus de confiance.
Face au tollé, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’ouverture d’une enquête dont les conclusions sont toujours attendues.
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