(Agence Ecofin) - Face à la baisse actuelle des prix du pétrole, le gouvernement nigérian n’allouera plus de subventions aux carburants. L’information a été donnée par le PDG de la société publique du pétrole (NNPC), Mele Kyari (photo).
Cela signifie que les Nigérians paieront plus cher le litre d’essence à la pompe. Les subventions aux produits pétroliers atteignent en moyenne 500 millions de dollars par an.
Il faut dire que le gouvernement nigérian peine à remplir les caisses publiques depuis le début de la crise. Le pétrole est actuellement commercialisé à moins de 25 dollars le baril alors que le budget de finances de l’année a prévu un prix moyen de 57 dollars. Déjà que le pays rencontre d’énormes difficultés à céder son brut, la situation risque de s’aggraver pour l’économie au cours des prochaines semaines.
Cependant, le plus gros producteur d’huile du continent n’a pas réduit ses débits de production. Au 5 avril, la quantité de pétrole extraite était de 2,3 millions de barils par jour, soit 100 000 barils par jour de moins que le niveau de production du pays avant la crise de 2014.
Kyari reste toutefois confiant quant au rétablissement des fondamentaux de l’offre et de la demande. Ainsi, il a affirmé : « je ne vois pas le prix du pétrole descendre en dessous des 20 dollars que nous avons vu la semaine dernière. Je suis certain que, toutes choses égales par ailleurs, le prix du pétrole va rebondir ».
La semaine dernière en Amérique du Nord, le brut s’est échangé à moins de 10 dollars le baril, un niveau historique depuis les 31 dernières années.
Olivier de Souza
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