(Agence Ecofin) - Soumis à des pressions financières depuis 2018, le distributeur de produits pétroliers basé à Singapour, Puma Energy achève progressivement des opérations financières lancées en Angola au second trimestre de 2021 pour rester à flots.
Le négociant suisse de matières premières Trafigura a fourni, la semaine dernière, un montant de 500 millions de dollars destiné à la recapitalisation de Puma Energy, société de distribution de produits pétroliers en Angola.
Grâce à cette injection de liquidités, Trafigura portera ses parts au capital de Puma Energy à 72 %. Elles étaient initialement de 55,6 % et pourraient atteindre 93 % à l’issue d’autres opérations prévues pour être finalisées au cours des prochaines semaines.
D’après les précisions de Trafigura, Puma Energy Angola va continuer d’opérer comme une société distincte. A cet effet, elle conservera sa marque, sa direction, son Conseil d’administration et sera dirigée par un président indépendant non exécutif.
Pour rappel, cette transaction s’inscrit dans la droite ligne d’opérations relatives aux activités de la société Puma Energy en Angola, engagées en avril dernier.
La société de trading des matières premières Trafigura avait alors profité de l’ouverture du capital de Puma Energy pour racheter à la compagnie publique angolaise du pétrole, Sonangol, la totalité de ses parts dans Puma Energy soit 31,78 % pour 600 millions de dollars. Pour la même somme, Puma Energy avait, quant à elle, cédé ses actifs angolais à Sonangol. Lesdits actifs comprennent un vaste réseau de stations-service ainsi que des terminaux aéroportuaires et maritimes.
La réalisation de l’opération avait alors été décrite par Gaspar Martins, le patron de Sonangol, comme « un objectif stratégique » qui permettrait d’éviter la participation de Sonangol aux efforts de recapitalisation de Puma Energy tout en favorisant la privatisation de cette dernière.