(Agence Ecofin) - Au Kenya, les acteurs de l’industrie floricole redoutent une année 2020 catastrophique si les perturbations du marché liées au Coronavirus se poursuivent pour deux mois supplémentaires.
En effet, en raison de la pandémie qui sévit en Europe, son premier débouché, l’industrie n’exporte actuellement que 12 tonnes de fleurs coupées par jour au lieu de 60 tonnes normalement vers des pays comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Allemagne.
« Le reste des volumes non expédiés a été détruit. Il n’y a pas de demande en Europe. La quasi-totalité du marché s’est effondrée. Techniquement, notre industrie est bloquée », indique Clément Tulezi, CEO du Conseil floricole kenyan. Actuellement la plupart des fermes tournent à 20 % de leurs capacités avec la moitié de leur effectif.
Alors qu’en 2019, la filière a déjà connu une baisse de ses recettes de 9 milliards de shillings, le régulateur indique que les pertes pour cette année pourraient augmenter de plus de la moitié si la situation continue. En outre, l’industrie qui a déjà réduit ses effectifs de moitié à 75 000 personnes pourrait encore réduire ce nombre à 20 000 individus dans les prochaines semaines.
Pour faire face à cette crise inédite, le Conseil a déjà demandé à l’exécutif de rembourser la TVA de 9 milliards de shillings touchant l’industrie afin de permettre aux compagnies de poursuivre leurs activités.
Pour rappel, le Kenya possède plus de 120 fermes de fleurs, dont la moitié est répartie autour du lac Naivasha situé au nord-ouest de la capitale Nairobi.
Espoir Olodo
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