(Agence Ecofin) - Quand il s’agit d’évoquer le secteur africain du graphite, les pays les plus souvent cités sont le Mozambique, la Tanzanie, le Zimbabwe ou encore Madagascar. Derrière ces nations, d’autres Etats comme l’Ouganda se rêvent aussi en futurs producteurs.
La junior minière britannique Blencowe Resources a publié fin septembre une évaluation économique préliminaire (PEA) pour son projet de graphite Orom-Cross, en Ouganda. Il ressort de cette étude que les ressources minérales du projet peuvent permettre de produire une moyenne annuelle 75 000 tonnes de concentré de graphite sur 13 ans.
Pour concrétiser ce potentiel, il faudra, apprend-on, un capital initial de 80 millions $, récupérables au bout de 4 ans. Orom-Cross, devrait être l’un des projets de graphite les moins coûteux au monde et générer un EBITDA annuel de 40 millions $ (estimation basée sur un prix de la tonne de graphite de 1 050 dollars), ainsi qu’un flux de trésorerie nette après impôt de 351 millions $ sur toute la durée de vie.
« Nous sommes convaincus que les aspects économiques du projet peuvent encore être améliorés, notamment en prolongeant la durée de vie de la mine et/ou en augmentant les niveaux de production », a commenté le président exécutif de la compagnie Cameron Pearce, qui a indiqué que ces estimations de la PEA ont été faites sur une « base prudente ».
Blencowe prévoit de réaliser d’ici fin 2021 une mise à jour des ressources du projet. Cette actualisation devrait servir de base à une étude de préfaisabilité qui permettra d’améliorer les résultats de la PEA. Selon ses plans actuels, la compagnie prévoit de commencer par produire du graphite à Orom-Cross à partir de 2025.
Louis-Nino Kansoun
Lire aussi :
Accra, Ghana