(Agence Ecofin) - Il se savait attendu sur la question de la sulfureuse réforme agraire menée par son prédécesseur démissionnaire, Robert Mugabe, et n’a pas tardé à prendre ses distances avec celui dont il fut le vice-président. S’il reconnaît qu’elle était « inévitable », le nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa (photo), s’est engagé, lors de son discours d’investiture, le vendredi 24 novembre, à dédommager les fermiers blancs qui avaient été expropriés.
« Mon gouvernement est déterminé à dédommager les agriculteurs qui avaient perdu leurs terres en conformité avec les lois en vigueur », a promis le président Mnangagwa.
Se voulant rassurant et annonçant une nouvelle ère pour le pays, après 37 ans de règne de son prédécesseur, il a affirmé que son action s’inscrirait dans une logique de respect strict des lois. « Moi, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, jure qu’en tant que président de la République du Zimbabwe, je serai loyal à la République du Zimbabwe et obéirai, soutiendrai et défendrai la Constitution et les lois du Zimbabwe », s’est-il notamment engagé.
Plus de 4 500 fermiers blancs avaient fait les frais de la réforme agraire enclenchée dans les années 2000, par Robert Mugabe, perdant leurs terres au profit d’agriculteurs noirs.
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