(Agence Ecofin) - L’injection de 300 milliards $ dans les technologies de séquestration du CO2 dans le sol pourrait permettre de ralentir le réchauffement climatique pendant 20 ans. C’est d’ailleurs ce que recommande le groupe de scientifiques de la Convention de lutte contre la désertification des Nations unies, mené par Barron J. Orr.
Le financement requis est l’équivalent du PIB d’un pays comme le Chili, mais également ce que dépense le monde pour les opérations militaires en deux mois. « Nous avons perdu les fonctions biologiques du sol et nous devons renverser cette tendance. Si nous y parvenons, nous transformerions le sol en une part importante des solutions climatiques », a affirmé le chercheur.
Selon René Castro Salazar (photo), directeur général adjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), 900 millions d’hectares sur les 2 milliards dégradés par la surexploitation, la déforestation et autres facteurs pourraient être restaurés. A nouveau utilisables et exploitées de manière adéquate, ces superficies pourraient capturer le carbone et donner un répit de 15 à 20 ans qui sera utilisé pour adopter des technologies neutres en carbone.
« Avec la volonté politique et un investissement de l’ordre de 300 milliards $, c’est réalisable. Nous pourrions utiliser l’option la moins chère à notre disposition, en attendant que les technologies dans l’énergie et dans le transport soient disponibles sur le marché. La solution proposée stabilisera les changements atmosphériques et luttera contre le changement climatique sur 15 à 20 ans. C’est ce dont nous avons besoin », a affirmé Castro Salazar.
Gwladys Johnson Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.