(Agence Ecofin) - La mobilisation financière pour les projets climatiques en Afrique est un défi colossal. Le continent qui mobilise moins de 5 % des ressources climatiques mondiales est retardé entre autres par le manque de compétences locales dans ce domaine en balbutiement.
La Guinée-Bissau vient de renforcer sa capacité nationale à faire face aux défis du changement climatique. Des équipes locales ont, en effet, été dotées des compétences nécessaires pour estimer les coûts et l’impact des initiatives d’adaptation au changement climatique.
Ce renforcement de capacité a été fait par la Banque africaine de développement (BAD) en prélude à la révision des contributions déterminées au niveau national (CDN) du pays à la lutte globale contre le changement climatique.
« Il est essentiel de soutenir le volet adaptation des CDN de la Guinée-Bissau. Comme d'autres pays africains, elle est exposée aux effets néfastes du changement climatique dans presque tous les secteurs productifs de la vie nationale, en particulier sa population et ses écosystèmes naturels », a affirmé Al Hamndou Dorsouma (photo), directeur de la division Adaptation au changement climatique à la BAD.
L’agriculture et la pêche qui nourrissent plus de 70 % de la population guinéenne sont grandement impactées par les changements climatiques. Les pluies irrégulières et les inondations rapprochées dans les zones côtières sont les principales menaces qui affectent particulièrement les populations les plus vulnérables qui ne disposent pas de sources de revenu alternatif.
Grâce à ces nouvelles compétences nationales, la Guinée-Bissau pourra procéder à une évaluation plus précise du coût de son action climatique ; ce qui facilitera la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre des différents programmes.
Gwladys Johnson Akinocho
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