(Agence Ecofin) - Les promesses de lutte acharnée contre la corruption du président de la République Ali Bongo Ondimba prennent corps. Après avoir passé une journée d’audition dans les locaux de la direction générale de la recherche, le conseiller spécial du président de la République, Magloire Ngambia, a été conduit à la prison centrale de Libreville dans la nuit du 10 janvier.
L’ancien ministre de la Promotion des investissements, des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, du Tourisme et de l’Aménagement du territoire entre 2012 et 2015, a été déféré dans cette maison par le premier juge d’instruction en charge du premier cabinet au tribunal de première instance de Libreville, après de longues heures d’interrogatoire dans les locaux du tribunal.
«Nous, Hortense Ngossanga, premier juge d’instruction au tribunal de première instance de Libreville, en charge du premier cabinet, mandatons et ordonnons à tous les huissiers ou agents de la force publique, de conduire et déposer dans la maison d’arrêt de cette ville, le nommé Ngambia Magloire, né le 2 avril 1971 à Mounana (…) domicilié à Sablière et se dit jamais condamné», renseigne le mandat de dépôt.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le conseiller spécial du chef de doit répondre des faits présumés de détournements des deniers publics. Des faits qui, s’ils étaient avérés pour lui être préjudiciables dans la mesure où le détournement de deniers publics est un «crime prévu et puni par l’article 141 du code pénal».
En dehors de cet ancien membre du gouvernement qui a occupé les postes de ministre de l’Economie et du logement, Blaise Wada, coordonnateur de l’unité de gestion des bassins versants de Libreville, a également été mis sous les verrous.
Sous le magistère de Magloire Ngambia, ce haut fonctionnaire a été en charge d’importants chantiers concernant les lotissements ainsi que de projets immobiliers.
Auxence Mengue
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.