(Agence Ecofin) - Au Soudan, le gouvernement de transition a annoncé le départ de sept de ses ministres, dont ceux des Finances, de la Santé et des Affaires étrangères. L’annonce intervient une semaine après des manifestations populaires réclamant des réformes rapides de la part des autorités.
Moins d’un an après sa création, le gouvernement soudanais de transition va subir son premier grand remaniement ministériel. Jeudi 9 juillet 2020, le Conseil national de transition (CNT) a annoncé que plusieurs postes clés du gouvernement subiront des changements importants.
Ainsi de nouveaux visages seront désormais à la tête des ministères des Finances, des Affaires étrangères, de l’Energie et de la Santé. Au total, ce sont sept ministres qui seront remplacés par des intérimaires dans les prochains jours avant la nomination de nouveaux ministres.
L’une des surprises de ce remaniement ministériel est le départ du ministre des Finances Ibrahim al-Badawi qui ces derniers mois, s’est attelé à mettre en œuvre son plan de relance économique pour le pays. Pour ce faire, il a multiplié les opérations visant à mobiliser un financement des bailleurs de fonds étrangers pour aider le Soudan à se relever.
Pour rappel, le CNT a été créé après la chute du président Omar el-Béchir pour stabiliser la situation politique et économique du pays avant l’organisation d’élections générales d’ici trois ans. Cependant, l’enthousiasme suscité par la nomination de ce gouvernement militaro-civil a fini par laisser place à une impatience générale quant aux résultats promis par le Premier ministre Abdallah Hamdok (photo). Ainsi, fin juin 2020, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Khartoum pour exiger des réformes plus rapides et plus complètes de la part des autorités.
En début de semaine, le Premier ministre a licencié le chef de la police soudanaise et son adjoint considérés par les groupes de militants pro-démocratie comme proches du régime de Béchir.
Moutiou Adjibi Nourou
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