(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, Public Investment Corp (PIC) navigue en pleine tourmente. En effet, neuf membres du conseil d’administration du gestionnaire de fonds de pension, viennent de proposer leur démission. Cette décision intervient alors que la PIC est sous le coup d’une enquête relative à plusieurs décisions d’investissements considérées comme irrégulières. Les investissements mis en cause sont relatifs aux obligations de l’Eskom (la compagnie nationale d’électricité) et à la start-up Ayo Technologie.
« Ces événements ont été insupportables pour nous à titre individuel et ont eu, un impact négatif sur notre intégrité professionnelle. », indique le président du conseil d’administration, Mondli Gungubele (photo), dans une lettre au ministre des Finances. Pour les signataires de la lettre, les accusations auxquels ils font face constituent « une tentative pour paralyser l’institution ».
L’enquête qui a été initiée, suite à des accusations émises par un lanceur d’alerte anonyme, a permis de relever des failles dans le fonctionnement de la PIC. Ainsi, un ancien membre du conseil d’administration a dénoncé le risque d’ingérence politique que représente la présidence de ce conseil par le numéro deux du ministère des Finances. Un ancien employé a quant à lui, indiqué que les rédacteurs des rapports d’investissements n’ont aucun contrôle ni sur leurs évaluations, ni sur leurs recommandations, car l’institution a une culture de l’intimidation et de la coercition empêchant un travail indépendant.
Il faut noter que ce scandale intervient alors que le gouvernement lui-même fait face à une enquête sur les pratiques de corruption en son sein.
Aaron Akinocho
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