(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la Haute Cour du Gauteng Nord a donné raison aux Liberty Fighters pour qui les mesures de confinement mises en œuvre par le gouvernement « violent les droits de presque tous les citoyens du pays ». La nouvelle décision de justice exige une modification des mesures d’ici 14 jours.
Un tribunal sud-africain de la province du Gauteng a déclaré inconstitutionnelles et invalides, les mesures restrictives mises en œuvre par le gouvernement. Celles-ci vont de la fermeture des entreprises et autres services « non essentiels » aux restrictions strictes sur la libre circulation des personnes et visent à freiner la propagation du virus dans le pays d’Afrique le plus touché par la pandémie.
Pour les Liberty Fighters, un groupe sud-africain de défense des droits de l'homme qui a contesté les mesures du gouvernement devant la justice, cette situation a plus restreint les libertés individuelles et entraîné des pertes importantes de revenus que freiner la propagation de la maladie.
Selon la décision de la Haute Cour du Gauteng du Nord, « certaines des réglementations promulguées par le gouvernement n'ont tout simplement pas satisfait au test de rationalité pour empêcher la propagation de la COVID-19 ». Le tribunal donne donc 14 jours aux autorités pour modifier et republier les règlements afin d'éviter de violer les droits des personnes.
Selon le dernier bilan de l’Union africaine en date du 3 juin, l’Afrique du Sud compte désormais 34 357 cas de contamination au nouveau coronavirus. Malgré le niveau de propagation en hausse, le pays a décidé d’assouplir ses mesures de confinement adoptées en mars dernier. Au total, 17 291 personnes ont guéri de la maladie dans le pays alors que 705 personnes en sont décédées.
Moutiou Adjibi Nourou
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.