(Agence Ecofin) - Les financements mobilisés pour l’action climatique sont insuffisants par rapport aux besoins. Ce gap s’accroît lorsqu’on en vient à l’adaptation qui est pourtant le principal besoin des pays en voie de développement. Une situation aggravée par la pandémie du coronavirus.
Les financements destinés à l’adaptation au changement climatique sont dramatiquement inadéquats pour supporter les projets et stratégies nécessaires pour limiter les conséquences sociales et économiques du changement climatique. C’est ce qui ressort de « l’Adaptation Gap Report 2020 », publiée par le Programme des Nations unies pour l’environnement.
Ces fonds ont déjà diminué en raison de la pandémie du coronavirus qui a changé l’agenda politique des pays. Ce déficit de financement aura tendance à s’aggraver au cours des prochaines années en raison des restrictions budgétaires auxquelles seront soumises les finances publiques aussi bien au plan local qu’international.
Les financements destinés à l’adaptation ont représenté 5 % de la finance climat en 2020, soit 30 milliards $ ; ce qui est bien en deçà des besoins. Ceux-ci sont estimés à 70 milliards $ par an pour les pays en voie de développement. Ils devraient croître pour atteindre une fourchette comprise entre 140 milliards et 300 milliards $ en 2030 et entre 280 milliards et 500 milliards $ par an d’ici 2050.
#AdaptationGap : les nations doivent de toute urgence renforcer les mesures pour s'adapter à la nouvelle réalité climatique, à défaut de subir de graves coûts, dommages et pertes.
— Programme des Nations Unies pour l’environnement (@UNEP_Francais) January 19, 2021
Les financements publics et privés pour l'adaptation doivent augmenter ➡️ https://t.co/z5JFWpEj9S pic.twitter.com/bekA6QeEnU
Même si l’adaptation est largement reconnue et intégrée dans plusieurs législations, il faudra mobiliser urgemment du financement additionnel pour améliorer la planification de l’adaptation et la limitation des dommages du changement climatique en particulier dans les pays en voie de développement. Dans ce sens, le Fonds vert pour le climat a décidé d’allouer 40 % de son financement à l’adaptation.
Gwladys Johnson Akinocho
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »